Né à Békodmana, au sud du Tchad, dans le Logone Oriental, zone pétrolifère, Djimasdé Honoré,
connu sur les réseaux sociaux par Honoré Djimasdé est un poète engagé et un pharmacien amoureux de son travail.
Son parcours scolaire fut jalonné de surprises. Ancien élève de l’école primaire » Le centre de koumra « , une école publique où déjà la bataille fut rude pour se frayer un chemin avec le nombre pléthorique des élèves dans une salle de classe.
Honoré Djimasdé parvint à être admis au concours d’entrée en 6ème après deux échecs au dit concours. Curieusement, il devint le brillant collégien de sa promotion dès son entrée au collège. Il obtint son bac série scientifique D. Après
l’obtention du baccalauréat, faute de moyen, il a blanchi quelques années. Pendant ce temps, le combattant infatigable se battait pour se procurer un peu d’argent et d’aller étudier par ses propres moyens à l’étranger. Son choix fut porté sur le
Ghana, pays anglophone. À quelques mois de son départ, il connut un accident de circulation qui a failli l’emporter.
Heureusement, il s’en est sorti avec la fracture du col de tête de fémur gauche. Cet accident vint bousiller son rêve. Malgré le fait qu’il soit confronté aux difficultés de la vie, Honoré Djimasdé ne baisse pas les bras. Ainsi, il s’est inscrit à Educatel, une écurie française basée à Rouen pour une formation à distance, en étudiant le Droit commercial. Il fut suspendu deux ans plus tard pour l’irrégularité dans le versement des frais scolaires. N’abandonnant jamais son rêve à se
faire former, Honoré Djimasdé trouve son chemin dans l’autodidacte en poésie. Il s’est forgé. Ce fut le fruit de son effort continu qui lui a valu la consécration de poète engagé. Sa conception pour la littérature tchadienne est celle de l’innovation. Bousculer les lois préalablement établies. Briser le carcan qui retient les poètes et offrir la simplicité aux lecteurs dans un langage spécifique. Auteur de deux ouvrages poétiques : Les Larmes des opprimés et Les immortels. Les
thèmes abordés dans ces ouvrages sont brûlants. « Les Larmes des opprimés » est un recueil de poèmes de 56 pages qui traitent les thématiques comme le terrorisme, la crise migratoire, la violence faite aux femmes, la condition délicate des
personnes en situation de handicap, la grandeur de nos héros chantée, la communion avec les morts et la sublime lettre adressée aux nations africaines afin de marcher sur les traces de Cheikh Anta Diop, le savant d’une époque récente surnommé le » pharaon « . Aussi, faut-il noter que » Les immortels » traite méthodiquement les questions essentielles de la mort et de l’exaltation de la femme puis les phénomènes hallucinants qui ébranlent le monde d’aujourd’hui. Ouvrages respectivement parus aux éditions Toumaï et sur Amazon.fr. Il est sacré prix littérature catégorie nouvelle de l’Association des Écrivains et Auteurs Tchadiens (ASEAT). Membre de Mouvement mondial des poètes et de l’Association des Écrivains et Auteurs Tchadiens d’expression française(ASEAT), faire de la littérature le langage universel est selon lui l’inébranlable pont qui lie les hommes de différentes espèces. Monument et ornement de la poésie tchadienne, en dépit de son déficit de temps, il ne ménage aucun effort pour accompagner ses cadets dans le toilettage des tapuscrits. Il a plusieurs projets littéraires dans sa besace. Le temps nous le dira, un jour. Il est vu comme l’inventeur d’un style « griot »
à travers ses poèmes libres. En lisant ses fragments de textes, l’on a l’impression d’être en présence d’un récital des griots dans les veillées mortuaires au pays de Toumaï. Ses productions sont riches en parabole. Poète au style unique, il se base sur l’oralité. L’œuvre littéraire est ancrage et migration dit-on. Il est la promesse et le recommencement des choses anciennes. Djimasdé Honoré Masbé est marié et père de quatre enfants dont une fille et trois garçons.
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