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Tchad: La protection de l'enfant, une question épineuse au cœur des préoccupations des acteurs politiques et organisations non gouvernementales

Les enfants au Tchad continuent d’être exposés à des risques de protection et à des vulnérabilités multiples et complexes. Il sont victimes de toutes les formes de violence (physique, sexuelle, psychologique et émotionnelle), d’exploitation, de maltraitance et de négligence.

Malgré la ratification de la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE) et de nombreux autres instruments internationaux, la protection des enfants au Tchad reste une réelle préoccupation.
La violence contre les enfants reste un défi dans les zones rurales et urbaines.
Selon l’enquête sur les indicateurs démographiques, sanitaires et multisectoriels (EDS_MICS) 2014-2015, 71% des enfants souffrent de diverses formes de discipline violente, 52% des enfants âgés de 5 à 17 ans travaillent, 68% des enfants sont mariés avant l’âge de 18 ans. En outre, dans certaines cultures, la tradition autorise le mariage à 14 ans ou moins et les familles organisent souvent le mariage des jeunes filles. On estime que le taux de mutilation génitale féminine / excision (MGF/E) touche 44% des femmes au Tchad.

Les études démographiques ont montré qu’au Tchad, 61,9% de la population vit dans la pauvreté. Cela met les enfants en grand danger et prédisposant les ménages à des options risquées de soins et de protection des enfants.

En raison de leur vulnérabilité, les enfants peuvent être victimes de maltraitance , de la pauvreté , de mauvaises conditions sanitaires et de travaux « inacceptables. Parmi les difficultés rencontrées par les enfants, certaines sont liées à des contraintes économiques alors que dans un extrait de la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE), il est notifié ce qui suit :

Article 3: Dans toutes les décisions qui concernent L’enfant, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale

Article 12: l’enfant a le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question le concernant en fonction de son âge et de sa maturité

Article 19: l’enfant a le droit d’être protégé contre toute formes de violence, d’atteinte et brutalité physique ou mentale

Article 24: l’enfant a le droit à la santé et a l’accès aux services sanitaires, il a également le droit d’être protégé des pratiques traditionnelles nuisibles

Article 34: l’enfant a le droit d’être protégé contre toutes formes d’exploitation sexuelles et de violence sexuelle

Article 35: l’enfant a le droit d’être protégé contre toutes formes d’enlèvement, de vente ou de traite.

Sans langue de bois, disons que les violences observées chez les enfants sont inadmissibles. Car il s’agit de l’avenir du pays, de ceux qui défendront les intérêts d’une nation.

La protection de l’enfant doit prendre en compte les besoins physiques, intellectuels, sociaux et affectifs de l’enfant et concerne également les mineurs en danger ou en risque de l’être. Cette protection est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant.

Pour pallier aux problèmes vis-à-vis de la protection de l’enfant, le Tchad et ses partenaires techniques et financiers oeuvrant dans le domaine de l’enfance, s’efforcent d’améliorer le bien-être des enfants et de créer un environnement protecteur qui permet aux enfants d’être soignés et protégés au sein de leur famille et de leur communauté parfois grâce à la mise en œuvre de programmes de protection et de plaidoyer en faveur des enfants.

La protection de l’enfant mérite une attention particulière afin que les enfants se sentent plus en sécurité dans leur communauté et puissent participer avec engagement aux activités qui les concernent (leur réinsertion sociale).

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leblogdeamine

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