L’ardent désir d’évoquer des questions d’ordre culturel amène plusieurs personnes à parler de leur culture en mettant en avant les différentes pratiques traditionnelles. Il est certes difficile de parler de patrimoine aujourd’hui compte tenu de la diversité d’acceptation que prend ce terme. Aussi, un sujet ancien est-il. Le patrimoine c’est ce que l’on perçoit par nos sens, une propriété et au sens large, ce qui est rare et à préserver. Dans cet article, nous abordons cet aspect sous un angle particulier lié à la culture d’un peuple d’Afrique centrale.
Un homme, une culture a-t-on coutume de dire. Parlant du patrimoine culturel, intéressons au Royaume de Ouaddaï, anciennement Ouarra, dans l’actuelle province d’Abéché, au Tchad.
Le royaume du Ouaddaï
Le royaume du Ouaddaï, cet ensemble historique, avait pour capitale ouara puis Abéché. Limitée au nord par l’Ennedi et le Borkou, au sud par le guera et le salamat, à l’est par le Darfour, et à l’Ouest par le batha. Avant les découpages successifs, les composantes ethniques des populations ouaddaiennes sont variées, cependant, elles forment un ensemble ou la religion, les genres de vie, le passé historique, l’appartenance au sultanat du Ouaddaï, créent une unité. Elles confèrent à la région une position de véritable carrefour de races disparates. L’histoire révèle qu’Abéché était de 1850 jusqu’au début du 20ème siècle, la capitale du royaume du Ouaddaï ; c’était la seule vraie ville que la colonisation française a trouvée à son arrivée dans ce qui sera plus tard le territoire du Tchad.
Une nouvelle capitale pour le royaume du Ouaddaï : Abéché
Hamit Abderahman Haggar, tchadien détenteur d’une maîtrise au Département des relations internationales de l’Université Medeniyet d’Istanbul et maîtrisant par ailleurs l’arabe, le français et le turc à un niveau avancé, il a eu à ouvrir un champ d’étude relatif au Grand Royaume de Ouaddaï. De la fondation du royaume du Ouaddaï en 1635 jusqu’au milieu du 19ème siècle, Ouara était sa première capitale. Elle était, pendant plus de 200 ans, une ville économiquement et intellectuellement très prospère. Puis, pour diverses raisons dont la baisse drastique de la nappe phréatique et de troubles politique, la decision de transporter la résidence royale ailleurs, a été prise par le sultan en exercice, Mahamat Cherif en 1848. Le patrimoine culturel d’un homme constitue ses caractéristiques, son identité. Un peuple-Un but-Une foi, telle est également la devise de peuple frère du Mali, exemple de patrimoine dans la mesure où, l’accent est mis sur le peuple en lien avec sa vision et son engagement de toujours. Si nous prenons également la cathédrale de Reims, c’est un exemple de patrimoine culturel à l’échelle mondiale. Le patrimoine d’un individu ou d’une famille est l’ensemble des biens sur lesquels celui-ci ou celle-ci peut valoir également par des actions (festival, manifestation culturelle,…). Le patrimoine fait appel à l’idée d’un héritage légué par les générations qui nous ont précédés, et que nous devons transmettre intact ou augmenté aux générations futures, ainsi qu’à la nécessité de constituer un patrimoine pour demain. «La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert» clame ainsi André Malraux (1935), écrivain Français. Si culture est un patrimoine, architecture l’est aussi, car toutes deux, renferment des valeurs traditionnelles considérables. Abéché est une ville Historique. Le plus grand patrimoine du peuple de Ouarra est le Sultanat de Dar-ouaddaï. Cet édifice traditionnel qui a existé depuis des siècles est un symbole valorisé et connu de tout le peuple tchadien et partant du monde. Le Sultanat de Dar-ouaddaï est devenu un patrimoine commun de tous les Tchadiens mais aussi et surtout un lieu respectable. Ce pays d’Afrique centrale, a inscrit un de ses lacs notamment le Lac Ounianga Kebir du B.E.T, au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ces éléments en font partie des cultures du peuple tchadien en général et ceci, nul n’ignorait. Un patrimoine est avant tout un élément culturel rassembleur mais aussi et surtout un domaine ouvert dont on peut l’aborder différemment sous plusieurs angles. C’est l’exemple ici dans cet article où il est abordé sous un regard culturel.
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