Au fil des âges, le célèbre écrivain russe Léon Tolstoï ne cessait de ressasser ceci : « Femmes, c’est vous qui tenez entre vos mains le salut du monde ». Cette affirmation est plus vraie que jamais et ancrée dans la conscience collective en raison des faits et gestes capitalisés de cette créature qui assimile naturellement euphorie et ennui, douceur et chagrin et douleur et espoir. La valeur, la beauté, l’essence, la force et la particularité des femmes que nous aimons ça se célèbrent au quotidien. L’histoire se réécrit toujours de la plus belle de l’aube au crépuscule de notre existence, sous l’arôme de la femme, l’avenir de notre humanité commune. Sous le thème « Contribution des femmes vivant en milieu rural au développement pendant et après la transition », la Journée mondiale de la femme rurale édition 2023, est célébrée au Tchad, le 15 octobre 2023, après le lancement officiel par la Ministre d’État, Ministre de la femme, de la protection de la petite enfance et de la solidarité nationale, d’une série d’activités socioéconomiques et culturelles en prélude de cette festivité. Autorités administratives, civiles, militaires, religieuses et traditionnelles, ONGs, Programmes, organisations de la société civile et organisations faitières, se sont mobilisés pour porter haut la femme rurale tel un étendard de paix et d’amour. Une célébration d’une suave inouïe du côté de Projet RePER …
Si Antoine de Saint-Exupéry sait en la contenance de chaque femme se trouvant un secret, un accent, un geste et un silence, la femme rurale est incontestablement celle qui va au-delà débordant la vase et brisant toutes les barrières et les limites. En mémoire, la première journée internationale de la femme rurale a été célébrée le 15 octobre 2008. Proclamée par l’Assemblée Générale des Nations Unies dans sa résolution A/RES/62/136 du décembre 2007, cette journée reconnait le « rôle et l’apport décisif des femmes rurales, notamment autochtones, dans la promotion du développement agricole et rural, l’amélioration de la sécurité alimentaire et l’élimination de la pauvreté en milieu rural ». Cela implique notamment de créer un environnement propice et veiller à ce que les besoins des femmes rurales soient systématiquement pris en considération, et à faire en sorte qu’elles participent pleinement à l’élaboration, à la mise en œuvre et au suivi des politiques et programmes de développement. Il s’agit aussi d’œuvrer en faveur de l’autonomisation politique et socioéconomique des femmes rurales et de les aider à avoir pleinement part, sur un pied d’égalité, aux décisions à tous les niveaux. Au Tchad, s’il y a une femme à louer et à hisser au seuil, ce sera sans nul doute la femme rurale car le monde entier reconnait et demeure témoin du travail de cette héroïne dans le processus de développement et la préservation de la paix. Avec une population essentiellement rurale (80%), le Tchad a institutionnalisé le 15 octobre, la Journée Mondiale de la Femme Rurale (JMFR), par décret N° 0425/PR/MASFSN/99 du 13 octobre 1999. Bien que peu instruites, cette journée constitue pour toutes les femmes rurales tchadiennes, un grand cadre de concertation, d’échange et de partage, d’expression, de mobilisation, de réflexion, de brassage et de sensibilisation pour leur autonomisation ainsi que la reconnaissance de leurs droits.
Le Projet de Renforcement de la Productivité des Exploitations agropastorales familiales et résilience qui est le fruit de collaboration entre le Gouvernement tchadien et le FIDA, via son volet genre, ciblage et équité des jeunes se fixe comme objectif d’identifier les sites prioritaires et renforcer l’inclusion des exploitations agropastorales familiales pauvres et des groupes vulnérables (femmes et jeunes) afin de garantir les résultats et impacts durables du Projet. Le RePER dans la mise en œuvre de ses activités relatives à la prise en compte de l’aspect genre, sensibilise les acteurs locaux administratifs, coutumiers et religieux sur le genre dans les actions du Projet, l’importance de la participation des femmes dans les instances de prise de décisions et les activités génératrices des revenus. La femme est placée au pivot de toutes les préoccupations. Le Projet encourage les initiatives féminines et promeut la place et le rôle de la femme au sein de la société en lui donnant le pouvoir. La femme rurale est donc outillée en techniques et moyens adéquats en renforçant ses capacités de leadership pour guider sa communauté à bon port.
Si toutes les célébrations de la journée mondiale de la femme rurale sont pareilles amenant les femmes à se replier sur elles-mêmes, celle du Projet RePER quant à elle laisse un souvenir mémorable. La célébration de la journée mondiale de la femme rurale édition 2023 se démarque du fait de son caractère particulier tacheté d’un indescriptible engagement de la femme rurale elle-même dans la zone du Projet. Dans toutes les antennes que renferme le RePER (Ati, Aboudeïa Dourbali, Bokoro, Melfi), après les mécanismes administratifs, place à la mobilisation menée par les équipes du Projet sur le terrain du déroulement dont se distinguent les répondants Genre et ciblage. Toutes les sensibilités étaient présentes. Les femmes leaders, les animatrices nutritionnelles, les auxiliaires d’élevage féminin, les membres des OP bénéficiaires des unités de transformation et les femmes membres des COGEA et COGECA, vêtues des voiles blancs et scintillent de mille et une couleurs tels des anges gardiens. Au cœur des activités, le jeu de rôle sur l’importance des actions de la femme rurale, les exposés-débats sur les droits et devoirs de la femme rurale, l’importance de la femme dans le développement rural, le genre, des poèmes déclamés louant la femme rurale et des sketchs. La particularité du déroulement de cette édition s’inscrit aussi du fait de l’engouement et d’une volonté manifeste et effective dans la participation de toutes les femmes dans toutes les activités de la journée. Des stands d’exposition ont été visités par les autorités, résultats des activités menées par les femmes rurales.
La femme rurale de la zone du RePER contribue de manière significative à la production agricole, à la sécurité alimentaire et à la nutrition, à la gestion des terres et des ressources naturelles et au renforcement des capacités d’adaptation face aux changements climatiques en dépit des contraintes socioéconomiques pesant sur elle. Celle-ci joue un rôle majeur et améliore les moyens d’existence.
Parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes est un ingrédient fondamental dans la lutte contre l’extrême pauvreté, la faim, la malnutrition et l’exclusion.
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